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Vie de l'association

Actualités de l’association – premier semestre 2022

  1. Vie de l’association
  • Comment contribuer

Notre association est toujours à la recherche de bonnes volontés. Pour nous soutenir, vous pouvez : adhérer en ligne, participer à un groupe de travail, proposer vos idées, etc.

Nous organisons une session d’accueil, en ligne, le mardi 19 juillet de 19h à 20h. Merci d’écrire à fpte@protonmail.com si vous souhaitez participer, afin de recevoir les identifiants de connexion. 

  • Constitution en association

Depuis novembre 2021, une FPTE est une association loi 1901. Nous organiserons notre première assemblée générale (virtuelle) durant le courant de l’automne, pour les membres à jour de leurs cotisations..

Pour prendre connaissance de la composition du bureau, c’est ici : http://fpte.fr/?page_id=49 

  1. Prises de position et interventions

Nous avons publié une tribune (« La vision de l’Etat doit être claire en matière de transition écologique et ses moyens être à la hauteur ») dans Le Monde, à l’occasion des dernières élections (16 mai 2022). Elle porte sur la nécessaire mobilisation de l’Etat et de la fonction publique dans le cadre de la transition écologique. Pour lire le texte intégral : http://fpte.fr/?p=165

Nous avons co-signé l’« Appel des agents publics pour décarboner les services publics » à l’initiative du Shift Project.

L’une de nos membres est intervenue dans le cadre d’un programme de recherche et développement au CEREMA, l’agence d’ingénierie de l’Etat, qui a pour objectif de travailler sur l’évolution de l’expertise publique territoriale et les modes de coopérations sur les territoires en transition. La présentation s’inscrivait dans le cadre d’une session mensuelle avec des grands témoins autour de la thématique de « Repenser les politiques publiques à l’heure de la planification écologique ». 15 personnes expertes du CEREMA sont accompagnées pendant 8 à 9 mois dans un double processus de questionnement sur l’évolution de leur posture d’expert et d’acculturation aux démarches de transition menées par des territoires pionniers en France. 

  1. Groupe de travail formation

Le groupe a organisé deux retours d’expérience avec ses membres sur le module environnement du tronc commun des écoles de service public avec l’un de ses principaux concepteurs. Une FPTE participe à nouveau au groupe de travail inter-écoles sur l’amélioration du module environnement.

Avec Sens du service public, le mouvement pour un Réveil écologique, Le Lierre, INSP Ecologie, une FPTE a écrit à plusieurs écoles de service public (membres du tronc commun et IRA) pour les inviter à mettre en place une épreuve de concours d’entrée sur l’environnement. Une note suggérant des pistes sur la conception d’une telle épreuve est en cours de rédaction.

En projet, une réflexion sur les changements nécessaires à une réelle prise en compte des enjeux environnementaux sous la forme d’une demi-journée avec des intervenants experts du sujet.

  1. Groupe de travail « One Health »

Le groupe a un projet de livrable sur le concept One Health et sa mise en œuvre par les acteurs publics à travers des exemples concrets issus des expériences et contributions des membres du groupe. 

Rencontres avec des experts sur les thématiques suivantes :

  • 27 janvier : Hiago Barbosa, doctorant à l’École des hautes études en santé publique (EHESP), a présenté les recherches en cours dans cette école, en particulier de ses travaux de thèse portant sur le développement d’outil de pilotage pour les décideurs locaux sur la base de l’étude des impacts du changement climatique sur la santé des populations à l’échelle des territoires de la région Bretagne
  • 2 mai : Benoît Boldron, maître de conférence et chercheur associé, Chef de service Habitat public à Toulouse Métropole, a présenté ses travaux autour de l’« Urbanisme contributeur », inspiré du vivant.

A venir : un cycle de conférences ou d’ateliers (en présentiel idéalement) sur l’intégration du concept de One Health dans la définition et la mise en oeuvre des politiques publiques, notamment en matière d’adaptation au changement climatique

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Formation Prises de positions

« La vision de l’Etat doit être claire en matière de transition écologique et ses moyens être à la hauteur »

Tribune publiée dans Le Monde le 16 mai 2022.

Nous, collectif de fonctionnaires engagés pour une transition écologique, demandons à Emmanuel Macron de former et d’outiller les principaux élus du pays et les cadres dirigeants de la fonction publique en début de mandat, afin qu’ils prennent réellement conscience des enjeux et engagent enfin et véritablement notre pays dans une transition écologique, climatiquement soutenable et socialement juste, en cohérence avec l’accord de Paris de 2015 et les objectifs européens.

L’urgence est là, les solutions existent, martèlent les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour le climat et la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) pour la biodiversité.

Trois volets de mesures nous paraissent urgents et nécessaires. Nous proposons l’organisation de plusieurs séminaires de sensibilisation et de travail sur la transition écologique, sur le modèle de la convention citoyenne pour le climat, qui rassemblera pendant six jours un groupe composé d’élus (parlementaires, présidents de collectivités), de hauts fonctionnaires contribuant à la décision publique (directeurs généraux d’administration centrale et de collectivités, préfets, membres de cabinets ministériels), de représentants du monde économique et associatif et de citoyens tirés au sort.

Formation massive des hauts fonctionnaires

Le cadre pédagogique particulier de la convention citoyenne a montré son efficacité. La diversité du public permet les rencontres, les coconstructions, et aux services publics d’imaginer et de mettre en œuvre des politiques sectorielles et transversales cohérentes avec d’autres acteurs.

La formation massive des hauts fonctionnaires déjà en poste, en particulier ceux qui exercent des responsabilités importantes ou évoluent dans six ministères prioritaires (économie et industrie, agriculture, intérieur, travail, affaires sociales et santé, environnement), devra être mise en œuvre, notamment lors de changements de fonctions.

En formation initiale, le tronc commun institué pour les principales écoles de service public doit être un véritable temps de formation en équipe pluridisciplinaire et surtout interécoles, qui incite à la coopération et à la collaboration sur le terrain. Outre que le module consacré à l’environnement nécessite d’être pérennisé et inscrit dans le temps long, les sujets environnementaux doivent intégrer l’ensemble du cursus afin qu’ils ne soient jamais occultés.

Adapter le niveau national avec le local

En toute logique, une révision de tous les référentiels métiers et compétences des cadres A et A+ s’impose. Enfin, les épreuves de concours des principales écoles de service public doivent désormais vérifier comment le futur agent public intègre ces enjeux dans ses fonctions, à l’entrée et à la sortie d’école.

La transition écologique exige au niveau central comme local un engagement de chaque acteur et une coordination resserrée, dans le cadre d’une planification précise de l’action publique, garantissant à la fois le bon usage des ressources publiques et les synergies indispensables entre les différents acteurs publics. Ces responsabilités ne peuvent relever d’un seul ministère ou d’un seul niveau de collectivité, aussi puissants soient-ils.

Ainsi, la gouvernance de la transition écologique doit être adaptée :

  • au niveau national, faire du Commissariat Général au Développement Durable un vrai délégué interministériel (ce qu’il est officiellement mais avec un rôle encore trop formel), directement rattaché à Matignon, renforcer ses compétences en matière fiscale, financière et juridique (en lui transférant des emplois des autres ministères : Bercy, santé et intérieur). Nous proposons aussi de créer une nouvelle section du Conseil d’Etat consacrée à l’environnement ;
  • au niveau local, à travers une évolution de la posture de l’Etat territorial. L’Etat doit jouer un rôle de planification des investissements nécessaires à la transition écologique en concertation étroite avec les collectivités territoriales et les acteurs économiques. Il s’agirait, d’une part, d’un rôle d’impulsion, pour décliner des stratégies concrètes de production d’énergies renouvelables, de sobriété énergétique, de diminution de l’utilisation des pesticides, de rééquilibrage des productions alimentaires ; et, d’autre part, de jouer un rôle d’animation et de facilitation pour faire effet levier sur les initiatives locales. Cela rendra nécessaire un renforcement significatif des équipes et des compétences des services déconcentrés auprès des préfets.

Une démocratie moins verticale

En outre, ces politiques doivent se décliner dans un cadre à reconstruire, respectant la démocratie, moins verticale, résultat de la coconstruction entre les acteurs des territoires concernés. La relation entre les citoyens et la puissance publique doit évoluer pour ne pas bénéficier qu’aux secteurs les mieux organisés et disposant de lobbyings puissants.

Les administrations qui seront chargées de piloter les grandes transformations nécessaires dans le cadre de la planification écologique doivent disposer de moyens à la hauteur des enjeux (budget et agents publics), alors que les services de l’Etat chargés des questions environnementales, au sens large, ont connu des diminutions fortes d’effectifs depuis les années 2000.

Le mouvement actuel visant la « résilience » économique, énergétique et alimentaire (relocalisation d’activités, planification énergétique) ne pourra pas se faire avec les moyens actuels. La mise en œuvre des plans d’urgence et d’investissement successifs et leur pérennisation dans le temps rendent cet effort encore plus nécessaire, car ils détournent les équipes de l’Etat des enjeux d’avenir et diminuent les capacités d’animation territoriale.

La vision de l’Etat doit donc être claire en matière de transition écologique et ses moyens à la hauteur. Ses dirigeants auront une obligation de résultat face aux citoyens : un pays résilient face aux chocs à venir. Outillons les services publics afin qu’ils réussissent, anticipent et cessent d’être dépassés à chacune des crises traversées. Le chantier de la transition fera ainsi la démonstration de l’efficacité retrouvée de l’Etat, un nouveau moyen de revitaliser la démocratie, tout aussi indispensable.

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Adaptation

S’inspirer du vivant pour fonder un « Urbanisme contributeur »

Le 2 mai, le groupe de travail « One Health » d’une FPTE a écouté la présentation de Benoît Boldron, maitre de conférence et chercheur associé, Chef de service Habitat public à Toulouse Métropole, qui revient sur ses travaux autour de l’« Urbanisme contributeur », inspiré du vivant.

Pour visionner son intervention : https://www.dropbox.com/s/gyq67flim7l9pnr/onehealth%20on%202022-05-02%2017-18.mp4?dl=0

Pour aller plus loin :

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Prises de positions

Signez l’Appel des agents publics pour décarboner les services publics !

Lancé à l’initiative de hauts fonctionnaires ayant produit le rapport “Décarboner l’administration publique” du plan de transformation de l’économie française (PTEF, Shift project, Mars 2022), avec le soutien de Le Lierre, de FPTE et de Le Sens du service public, cet appel vise à mobiliser les dirigeants politiques pour que ceux-ci fassent de la décarbonation des services publics et du fonctionnement de l’administration une priorité !

En début de mandat, le prochain gouvernement devrait proposer des actions relatives à la modernisation de l’administration ou de la fonction publique, et voudra par ailleurs démontrer sa volonté de lutter contre les changements climatiques. En étant interpellé par de nombreux agents publics appelant à leur propre décarbonation, il s’y intéressera et pourra y voir le moyen de faire d’une pierre deux coups. 

Vous signez évidemment à titre personnel : cela n’engage en aucun cas la structure pour laquelle vous travaillez, et est tout à fait compatible avec le devoir de réserve même en période électorale. Cet appel est destiné à être signé avant tout par des agents publics de tous types, qu’ils soient en pratique fonctionnaires ou contractuels. Cependant, les élus et finalement tout le monde (usagers des services publics, bref tous les citoyens) peuvent soutenir la démarche en cochant l’option correspondante. Tous les signataires apparaîtront : les agents publics comme signataires, les autres comme soutiens.

Pour signer l’appel, c’est par ici.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter directement l’équipe “administration publique” du Shift Project (administration-publique@theshiftproject.org).

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Adaptation

Le concept de One Health au service de l’adaptation des territoires

Le 27 janvier a eu lieu la deuxième réunion du groupe de travail Adaptation consacré au One Health avec pour la première fois un intervenant.

En effet, outre la poursuite des échanges sur la rédaction d’un livrable de sensibilisation sur le concept One Health dont le principe a été adopté lors de notre rencontre de décembre dernier, nous avons eu le plaisir d’accueillir Hiago Barbosa, doctorant à l’École des hautes études en santé publique (EHESP), qui nous a présenté les recherches en cours dans cette école, en particulier de ses travaux de thèse portant sur le développement d’outil de pilotage pour les décideurs locaux sur la base de l’étude des impacts du changement climatique sur la santé des populations à l’échelle des territoires de la région Bretagne.

Merci encore à lui pour cet échange passionnant, qui sera on l’espère le premier d’autres interventions au sein de notre association Une fonction publique pour la transition écologique.

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Formation Prises de positions

« Les agents sont en demande de formation sur les enjeux écologiques »

Pour Acteurs publics, Alessia Lefébure, Benjamin Caraco et Rudy Chauvel, membres du collectif “Une fonction publique pour la transition écologique”, détaillent les résultats de leur enquête sur les attentes et les besoins en formation sur les enjeux de transition écologique des managers et des agents publics. Leurs conclusions : les attentes sont fortes, l’offre insuffisante, les expérimentations lancées par certaines écoles de la haute fonction publique doivent être développées, alors même que le plan de relance va favoriser ces enjeux en 2021.

Pour lire l’article dans son intégralité : https://www.acteurspublics.fr/articles/les-agents-sont-en-demande-de-formation-sur-les-enjeux-ecologiques

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Formation Prises de positions

La formation des agents publics aux enjeux environnementaux : la grande oubliée du rapport Thiriez

Communiqué de presse du 21/02/2020.

Nous, signataires de la tribune parue le 3 décembre 2019 dans Le Monde concernant la nécessité de former l’ensemble des agents publics aux enjeux relatifs au climat et à la biodiversité, regrettons que le rapport de M. Thiriez, de Mme Méaux et de Mme Lagneau, remis cette semaine au gouvernement, ne soit pas plus ambitieux en ce domaine. Nous appelons le gouvernement à prendre en compte l’ampleur du sujet et à aller beaucoup plus loin que les propositions du rapport.

Si nous nous réjouissons de la volonté de forger une culture commune aux agents publics, et notamment aux fonctionnaires avec un tronc commun de plusieurs mois, étant nous-mêmes issus de toutes les fonctions publiques et de tous les secteurs, nous ne comprenons pas que l’urgence climatique et environnementale n’y apparaisse pas, alors même que la survie de notre société en dépend. Nous prenons bonne note de la mention de la transition écologique dans la formation de l’Ecole d’Administration Publique, commune aux administrateurs d’Etat et aux ingénieurs des corps techniques, mais nous regrettons qu’elle ne soit qu’une parmi d’autres au sein d’un module de seulement deux semaines. Les changements à mettre en œuvre pour atténuer l’impact environnemental de nos modes de vie, ainsi que l’adaptation de ces derniers aux bouleversements à venir, nécessitent une formation bien plus approfondie.

L’enjeu est de faire en sorte que la fonction publique du XXI° siècle soit à même de servir l’intérêt général d’aujourd’hui et de demain. Nous espérons que le gouvernement ira plus loin que les propositions du rapport en matière de formation aux enjeux climatiques et environnementaux, et nous y travaillons d’ores et déjà avec les écoles du service public. Car il est de notre devoir, pour servir au mieux nos concitoyens, d’acquérir et de conserver tout au long de notre carrière ces compétences désormais fondamentales pour concevoir, proposer et mettre en œuvre, dans tous les secteurs, les régulations nécessaires qui seront décidées pour l’environnement. Au service de chacun, et de tous.

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Formation Prises de positions

« Répondre au défi climatique nécessite de former l’ensemble des agents publics »

Pas un domaine de notre vie n’échappera aux conséquences de la crise environnementale, et toutes les politiques publiques sont donc à repenser avec une rapidité inédite, estime un collectif, auquel participent le philosophe Dominique Bourg, la directrice générale de Banque de France, Nathalie Aufauvre, et plus de 100 agents du service public.

Pour lire la tribune dans Le Monde : https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/03/repondre-au-defi-climatique-necessite-de-former-l-ensemble-des-agents-publics_6021502_3232.html